Contexte toujours très difficile sur le secteur bancaire. La performance est largement négative depuis janvier, et les incertitudes restent nombreuses. Quatre groupes se détachent au niveau des recommandations sectorielles.

Le secteur bancaire n’a pas quitté le devant de l’actualité sur les trois dernières années, et rarement pour y annoncer de bonnes nouvelles. La confiance des investisseurs privés et institutionnels est aujourd’hui dans une grande mesure brisée. En outre, les problèmes auxquels font face certains groupes semblent toujours aussi compliqués à résoudre. Ce sont donc à nouveau les problèmes de l’Etat grec qui ont attiré l’attention des investisseurs sur les derniers jours, et envoyer le secteur bancaire faire le yo-yo au fil des réunions entre responsables européens. Si le soutien du parlement grec au plan de réformes est un point positif, cela ne changera pas fondamentalement la donne quant à la suspicion qui pèse sur les comptes de l’Etat hellénique, et sur le risque de voir soit la valeur de ses obligations réduites sensiblement, soit la durée de remboursement allongée. Dans un cas comme l’autre, le risque est que la solution soit assimilée à un défaut de l’Etat grec, et plus directement par des provisions importantes à prendre pour les créanciers, voire des recapitalisations pour les banques les plus exposées.

Les spécialistes sont actuellement partagés entre ceux qui croient à une restructuration de la dette grecque, et ceux qui penchent vers une poursuite de l’aide européenne. Ces derniers soulignent que les coûts associés à un tel plan seraient nettement moins important que le tsunami qui découlerait d’une restructuration de la dette et d’un défaut de paiement.

Dexia en tête

Toutes les institutions européennes sont plus ou moins exposées sur la Grèce, Dexia est certainement une des banques les plus exposées par rapport à sa taille. "La récente baisse du rating sur la dette grecque (par les agences S&P et Moody’s) aura un impact négative sur la solvabilité de Dexia", souligne d’ailleurs la Banque Degroof dans une étude récente. L’analyste note qu’à la fin 2011, la dette grecque devrait atteindre 347 milliards d'euros, soit 153% du produit national brut grec. "Environ 70% de la dette est détenue par des banques et des créanciers étranger, et 153 milliards arrivent à maturité avant 2014. Jusqu’à présent, la plupart des banques n’ont pas enregistré de provisions sur les obligations grecques détenues en portefeuille, et c’est également le cas pour Dexia".

D’autre part, une étude de Barclays Capital a récemment détaillé les plus grands créditeurs de l’Etat grec. Dans cette liste, les banques grecques sont bien entendu aux premiers rangs. Parmi les intermédiaires étrangers, ce sont les spécialistes des financements publics que l’on retrouve dans le Top20 (Dexia et l’allemand Depfa) ainsi que les grands groupes français (BNP Paribas et Société Générale). Ceci ne comprend toutefois pas les prêts qui auraient été faits au secteur privé grec, et qui pourraient être mis sous pression en cas de défaut de l’Etat.

Source: Monargent.be

Analyse des valeurs bancaire

En consolidation sur la second semestre 2009, le titre Société générale a repris le chemin de la baisse début 2010 (-29% depuis le 1er janvier).

L'échec sur la résistance à 47.15€ a envoyé l'action sur les 32€, suivi d'un rebond technique de deux semaines. Les vendeurs ont maintenant repris la main, on attend d'ici peu un nouveau test des 31/32€. Une clôture sous ce niveau ouvrira le chemin en direction des 25.85€.

La moyenne mobile à 30 semaines qui est descendante, renforce le scénario baissier.

Supports: 31/32€ - 25.85€ - 18.80€

Résistances: 38.20€ - 47.15€ - 53.80€

Analyse du secteur bancaire

La hausse de 2009 n'a été qu'une correction technique de la lourde perte de 2008. Dexia a maintenant repris le chemin de la baisse depuis plus d'un an.

Les cours évoluent sous l'oblique baissière et la moyenne mobile à 30 semaines, qui est descendante. Phase 4 ? Difficile à dire.

De retour sur les 3€, une rupture du support enverra l'action sur les 2.40€ puis 2€.

L'heure n'est pas à l'achat...

Supports: 3€ - 2.40€ - 1.10€ (plus bas historique)

résistances: 4€ - 4.50€ - 5€

Analyse du secteur bancaire

Très exposé en Grèce, on parle de 850 millions d'euros dont 600 millions pour se filiale grecque Emporiki, Crédit Agricole affiche une perte de 26% depuis le 1er janvier.

Graphiquement, depuis l'échec sur les 13.50€ le titre a perdu plus de 30% de sa valeur. La rupture du support à 10€ est un signal négatif.

La tendance baissière semble reprendre le dessus, comme le confirme la moyenne mobile à 30 semaines.

Sur le graphique weekly, on peut voir une formation en épaule tête épaule. La cassure de la ligne cou à 10.50€ valide la figure et en même temps l'objectif, qui est de 4.30€.

Supports: 8.33€ - 7.60€ - 6.11€

Résistances: 10€ - 10.50€ - 13.50€