Nous commettons tous des erreurs. Les investisseurs, particulièrement, tombent dans des pièges qu'ils pourraient pourtant facilement éviter. Voyez et apprenez!
(mon argent/moneywatch) – Dans leur dernier ouvrage "Why Smart People Make Big Money Mistakes and How to Correct Them", Gary Belsky et Thomas Gilovich abordent le comportement irrationnel de l’homme et les raisons qui l’amène à prendre des décisions financières stupides. Heureusement, les auteurs livrent également quelques astuces pour lui éviter de commettre à nouveau ces erreurs. Avant tout, il convient d’identifier les cinq principales erreurs des investisseurs :
1. Souffrir davantage de la perte que se réjouir du gain
Tout le monde déteste perdre. Au point que la déception de perdre 100 euros est généralement plus grande que la satisfaction d’avoir gagné une même somme. C’est aussi la raison pour laquelle l’homme se comporte de manière incohérente en matière de risques liés aux placements. Il se peut qu’il adopte un comportement conservateur pour protéger ses bénéfices – en vendant les valeurs gagnantes et donc en actant ses bénéfices – mais veuille à tout prix éviter les pertes et conserve donc les actions en perte, dans l’espoir qu’elles se reprennent. Cette tendance pousse certains investisseurs à céder la totalité de leur portefeuille lors des périodes boursières difficiles. Or essayer systématiquement d’entrer et de sortir au bon moment des marchés n’est pas une tactique gagnante sur le long terme.
2. Accorder trop d’importance à des événements inhabituels
Beaucoup d’investisseurs repensent avec angoisse à la chute des marchés de 2008 et oublient que les actions constituent malgré tout toujours la classe d’actifs présentant le rendement le plus constant dans le temps. Les investisseurs injectent souvent de l’argent dans des fonds de placement qui se sont récemment bien portés parce qu’ils estiment, à tort, que ce sont les plus prometteurs.
3. Etre paralysé par les difficultés
Ne vous laissez pas envahir par la multitude d’options disponibles, sans quoi l’absence de réaction pourrait vous coûter cher. Certains investisseurs ne souhaitent par exemple pas se défaire de fonds de pension superconservateurs à faible rendement car ils ont peur de devoir leur chercher une alternative plus intéressante. Limitez les options disponibles. Faites éventuellement appel à des spécialistes fiables de manière à limiter vos possibilités, ou déléguez-leur les décisions.
4. Ignorer les petits chiffres
Beaucoup d’investisseurs ont tendance à ignorer les petites sommes, comme celles découlant des frais de gestion des fonds de placement. Avec le temps pourtant, ces sommes peuvent prendre de l’ampleur et éroder considérablement leur return. Un investissement de 10.000 euros associé à un ratio de coûts de 0,5% vous coûte environ 180 euros sur trois ans, mais à 1,5%, cette somme passera à quelque 500 euros. De cette manière, un fonds à faible coût érodera peut-être votre rendement potentiel de 7% à 15 ans, alors qu’un fonds à coût élevé peut l’écrémer de 20%.
5. Ne pas mesurer la probabilité de battre le marché
La plupart des investisseurs feraient mieux d’en rester aux fonds indiciels ordinaires. La probabilité est grande qu’ils enregistrent un return supérieur à celui des braves épargnants qui pensent pouvoir défier la loi des moyennes et surclasser le rendement des indices. Des frais de transaction et de gestion élevés, une psychologie erronée et la loi des moyennes constituent souvent un frein aux portefeuilles gérés activement. Les fonds indiciels ont le mérite d’investir sans émotions. Or les investisseurs les plus prometteurs sont précisément ceux qui parviennent à ignorer leurs émotions.
Source: Monargent.be
