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3 novembre 2010 3 03 /11 /novembre /2010 08:29

obama1Deux ans après son élection à la présidence des Etats-Unis, Barack Obama et le Parti 
démocrate ont subi une importante déroute électorale, mardi 2 novembre, à l'issue des élections de mi-mandat. Des projections de nombreux médias américains annoncent une victoire nette du Parti républicain à la Chambre des représentants, où il obtiendra une très large majorité. Au Sénat, malgré des victoires républicaines dans certains scrutins-clés, les démocrates garderont une courte majorité en conservant notamment la Californie et le Nevada.

 

Ces résultats annoncent d'ores et déjà un "gridlock", une situation de blocage législatif où une Chambre est contrôlée par un parti, tandis que l'autre l'est par l'opposition. La marge de manœuvre de Barack Obama pour la seconde partie de son mandat est désormais réduite. Il devra gouverner avec l'opposition, faire preuve d'un esprit de conciliation et sûrement renoncer à des réformes qui paraîtraient exacerber les clivages.

Vague bleue sur la Chambre des représentants. Toutes les estimations des médias américains donnent aux républicains une large majorité, bien au-delà des 218 sièges nécessaires pour contrôler la Chambre basse. Avant l'élection de mardi, les démocrates comptaient 255 sièges et les républicains, 178. Un peu avant 6 h 30, heure de Paris, les républicains obtiendraient 233 sièges, contre 174 pour les démocrates, avec encore 28 sièges en jeu, selon les chiffres de Reuters et d'AP. MSNBC prédit 241 sièges pour les républicains à l'issue du scrutin, soit un gain de 63 sièges. Sur le New York Times, le sondeur Nate Silver table sur un gain de 62 à 72 sièges. CNN prédit un gain de 60 sièges pour le GOP.

Pour connaître un renversement électoral aussi important à la Chambre basse, il faut remonter à 1994, quand les élections de mi-mandat avaient coûté 54 sièges aux démocrates sous la présidence de Bill Clinton. Jusqu’à présent, les plus grosses défaites des démocrates aux élections de mi-mandat dans la Chambre basse datent de 1994, de 1942 (perte de 55 sièges) et enfin 1938, quand le New Deal de Franklin Roosevelt coûta 71 sièges aux démocrates.

Les démocrates résistent au Sénat. Le Parti démocrate conservera une courte majorité dans la Chambre haute, grâce notamment aux victoires de Harry Reid dans le Nevada, de Barbara Boxer en Californie et de Joe Manchin en Virginie-Occidentale. La victoire de Reid est particulièrement symbolique pour les démocrates, tant le chef de file des démocrates au Sénat a été mis en difficulté par la candidate du Tea Party Sharron Angle.

Mais cette victoire démocrate ne doit pas cacher la montée en puissance des républicains au Sénat. Le GOP a arraché 6 postes détenus jusqu'ici par des démocrates : Indiana, Arkansas, Dakota du Nord, Wisconsin, Pennsylvanie et Illinois. La perte de l'Illinois est particulièrement douloureuse pour l'état-major démocrate et pour Barack Obama, qui y siégeait il y a à peine deux ans. On attendait toujours les résultats dans l'Etat de Washington et dans le Colorado, où les deux camps sont au coude à coude, pour connaître le rapport de force définitif au Sénat.


Premiers échanges entre Obama et l'opposition. Alors que les résultats n'étaient pas encore définitifs, le président américain a annoncé aux leaders républicains qu'il souhaitait "trouver un terrain d'entente avec eux". M. Obama a appelé John Boehner, futur président de la Chambre, et Mitch McConnell, leader de la minorité républicaine au Sénat. Selon la Maison Blanche, le président leur a indiqué qu'il était impatient de travailler avec eux. L'équipe de John Boehner a parlé d'une "conversation brève mais agréable". Auparavant, M. Boehner avait demandé au président d'entendre "le message très clair" des Américains et de "changer de cap". Barack Obama doit tirer les premiers enseignements de ce scrutin, mercredi, lors d'une conférence de presse prévue à 13 heures, heure locale (18 heures, heure de Paris).

Perçée républicaine chez les gouverneurs. Après la publication des résultats concernant 27 des 37 postes de gouverneur en jeu, les républicains peuvent se targuer de récupérer 9 Etats jusque-là dirigés par un gouverneur démocrate (Iowa, Kansas, Michigan, Ohio, Oklahoma, Pennsylvanie, Tennessee, Wisconsin et Wyoming). Au Nouveau-Mexique, la républicaine Susana Martinez devient la première femme d'origine hispanique à diriger un Etat.

Les démocrates conservent notamment New York, où Andrew Cuomo a battu Carl Paladino, soutenu par le Tea Party, dans le Massachusetts et en Californie. Dans cet Etat, c'est Jerry Brown, déjà gouverneur il y a trente ans, qui a battu la républicaine Meg Whitman. Ce scrutin, moins médiatisé que ceux de la Chambre ou du Sénat, est lourd de conséquences. Car les Etats-Unis s'apprêtent à redécouper de nombreuses cinconscriptions électorales pour tenir compte des changements démographiques. Et ce sont les gouverneurs qui contrôlent en partie ce processus clé en vue de l'élection présidentielle de 2012

Source: Lemonde.fr 

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 20:49

USA-flagLes chiffres officiels du PIB américain publiés vendredi ont révélé une légère accélération de la croissance économique des Etats-Unis, signe que la reprise est bien réelle même si elle reste faible.

Le produit intérieur brut du pays a augmenté de 2,0% en rythme annuel par rapport au deuxième trimestre, selon la première estimation de la croissance de l'été publiée à Washington par le département du Commerce et conforme à la prévision médiane des analystes.

L'été a marqué le cinquième trimestre consécutif de hausse du PIB depuis le début de la reprise économique ayant suivi la récession terrible qui s'est achevée officiellement en juin 2009.

Le ministère note que l'accélération de la croissance n'a été que "légère" par rapport au printemps, où l'activité économique avait nettement marqué le pas, le PIB n'ayant alors augmenté que de 1,7% en rythme annuel.

La croissance reste très inférieure au potentiel du pays, ce que signifie que l'économie n'est pas assez vigoureuse pour permettre une baisse du taux de chômage américain, proche de son plus haut niveau en une génération.

La Maison Blanche a estimé que les chiffres du PIB montraient le "travail considérable" restant à faire.

Le président Barack Obama a exhorté ses adversaires républicains, en passe de remporter les législatives de mardi, à "travailler ensemble" avec le gouvernement pour favoriser la croissance et l'emploi.

Moteur traditionnel de l'activité américaine, la consommation des ménages a surpris par sa force. Elle a crû de 2,6% au troisième trimestre, réalisant sa plus forte progression depuis 2006 et apportant 1,8 point de croissance au pays malgré un ralentissement très net de la hausse des revenus des Américains.

"L'économie tourne aussi bien que possible, mais ça n'est pas encore assez bien", estime l'économiste indépendant Joel Naroff.

La contribution de la consommation a en effet été oblitérée en grande partie par le commerce extérieur à cause des importations.

De plus, l'investissement des entreprises, qui soutient la reprise depuis ses débuts, a perdu un peu de son allant. Cela a été compensé par une hausse de la production stockée, avec ce revers: la progression des ventes finales a ralenti à 0,6% au troisième trimestre, signe d'une demande encore faible.

Pour James Marple, analyste du groupe de services financiers TD Financial, il y a deux façons de considérer les chiffres du ministère: selon le principe du verre à moitié plein ou à moitié vide.

"Il y a peu de doute" selon lui, que cette deuxième lecture "l'emporte aujourd'hui" du point de vue de la banque centrale (Fed).

Le Comité de politique monétaire de la Fed doit de réunir les 2 et 3 novembre et pourrait en conséquence annoncer de nouvelles mesures de relance monétaire exceptionnelles afin de soutenir la reprise et les prix, les chiffres du PIB ayant confirmé la présence de pressions désinflationnistes.

Deux autres grands indicateurs publiés vendredi - mesurant l'activité de la région de Chicago et la confiance des ménages - laissent penser que la reprise se poursuit à un rythme constant, malgré le moral plutôt maussade des consommateurs.

Pour Ian Shepherdson, économiste de l'institut HFE, et Nigel Gault, son confrère d'IHS Global Insight, le PIB américain devrait croître de 2,0% au quatrième trimestre.

Sans exclure une aide supplémentaire de la Fed à l'avenir, Sal Guatieri, de BMO Capital Markets, estime que l'économie du pays devrait recommencer "à tourner plus vite en 2011".

Source: Boursorama.com 

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 19:43

g20Les pays du G20 réunis ce week-end en Corée du Sud ont pris des mesures jugées importantes pour éviter une guerre des monnaies mais cette paix précaire doit être maintenant consolidée, estiment les analystes.

 

Le communiqué final laborieusement élaboré par les ministres des Finances du Groupe des vingt principaux pays développés et en développement (G20) contient des promesses sur les changes et un accord sur la réforme de la gouvernance du Fonds monétaire international, mais il ne fixe pas d'objectifs de réduction des déséquilibres commerciaux qui menacent la croissance mondiale.

Selon certains, ce compromis ne fait que masquer les points de vue opposés des deux principaux belligérants : les Etats-Unis et la Chine.

Washington voulait que les pays ayant des excédents commerciaux importants, principalement la Chine, laissent leur devise s'apprécier? Le communiqué appelle à des taux de change qui soient davantage fixés par les marchés, à éviter les dévaluations compétitives et à mener des politiques visant à réduire les déséquilibres des comptes courants.

Les pays en développement critiquaient les pays riches pour vouloir faire fonctionner la planche à billets et déclencher ce faisant un afflux de capitaux sur leurs marchés émergents, au risque de faire flamber leurs devises et d'handicaper leurs exportations?

Le communiqué final promet que les pays dont la monnaie fait office de réserve de change - les Etats-Unis en langage codé - seront vigilants face aux fluctuations désordonnées sur les marchés des changes.

"PROGRÈS"

"L'issue de la réunion du G20 montre à l'évidence un progrès dans le débat sur le rééquilibrage mondial. Mais ce n'est pas non plus un accord du style 'accords du Plaza' qui signalerait un large accord sur le rôle que doivent jouer les devises dans le rééquilibrage mondial", commente Thomas Stolper, spécialiste des devises chez Goldman Sachs à Londres, en faisant allusion aux accords du Plaza de 1985 conclus par cinq pays pour faire baisser le dollar.

Tout en soulignant les côtés positifs de l'accord du G20 - Washington s'est engagé à ne pas dévaluer le dollar si les économies émergentes laissent leur devises s'apprécier - Chris Turner, responsable des changes chez ING Commercial Banking à Londres, ne voit pas pour autant une nouvelle ère en matière de coopération.

En marge de la réunion, des critiques ont fusé. Le ministre allemand de l'Economie Rainer Brüderle ne s'est pas privé de dire que l'assouplissement quantitatif que s'apprête à mettre en oeuvre la Réserve fédérale des Etats-Unis, c'est-à-dire l'utilisation de la planche à billet pour racheter des actifs et soutenir l'économie américaine, équivalait à une manipulation du taux de change du dollar.

"Le communiqué final montre tous les signes d'un compromis peu convaincant entre des intérêts concurrents", commente Gareth Berry spécialiste des changes chez UBS à Singapour.

"Toutefois, il y a la preuve de progrès dans des secteurs importants. Et compte tenu du fait que le prochain sommet du G20 est dans moins de trois semaines, l'accord (de samedi) pourrait permettre le passage vers une coopération économique renforcée au niveau international."

La proposition du secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner de limiter les excédents ou les déficits des comptes courants à 4% du produit intérieur brut (PIB) a été aussi accueillie froidement. L'Inde, la Russie, le Japon et l'Allemagne, ainsi que la Chine, spécifiquement visée, ont tous refusé cette proposition.

"Un seul chiffre appliqué à tous les pays pourrait ne pas convenir", a déclaré George Osborne, le chancelier de l'Echiquier britannique (ministre des Finances).

Source:Zonebourse.com

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 21:59

dette usa chineLa croissance de l'économie mondiale devrait reposer encore davantage l'année prochaine sur les performances des marchés émergents, alors que la reprise ralentit dans les pays les plus riches, montre l'enquête Reuters sur la conjoncture économique mondiale.

 

Plus de 500 économistes des pays du G7 et d'Asie ont été interrogés pour cette enquête et se sont montrés moins optimistes sur la reprise aux Etats-Unis. Ils prévoient en revanche une croissance solide en Chine et en Inde l'année prochaine.

La croissance mondiale devrait progresser de 4,6% cette année, soit un rythme supérieur à la prévision précédente à 4,2%, pour ensuite ralentir à 4% en 2011, selon l'enquête.

Les pays émergents, qui porteront la croissance, sont dans un cycle de resserrement monétaire en relevant leurs taux d'intérêt.

Ils privilégient donc des politiques qui contrastent nettement avec celles des pays développés, comme les Etats-Unis ou l'Angleterre, qui devraient, selon les économistes, engager un nouveau cycle de rachats d'actifs pour soutenir leurs économies.

Les pays les plus développés devraient voir leur économie évoluer très modestement jusqu'au milieu de l'année 2012, avec une croissance annuelle dépassant rarement les 2% en 2010 et 2011.

Au sein de la zone euro ainsi qu'en Grande-Bretagne, les retombées de la reprise devraient être éclipsées par les mesures d'austérité engagées par les gouvernements.

Le Japon, qui s'efforce de juguler l'appréciation de sa monnaie, devrait voir la croissance de son économie stagner au quatrième trimestre avant de se reprendre lentement en 2011.

L'ASIE RESISTE A LA CRISE

Les autres pays d'Asie connaîtront en revanche une croissance beaucoup plus dynamique. Les économistes ont ainsi révisé à la hausse leurs prévisions de croissance pour 2010 pour la plupart des économies de la région, après une enquête portant sur 13 pays, en dehors du Japon.

La Chine devrait faire figure de moteur de la croissance, affichant une progression de 10% cette année et de 8,9% en 2011. L'Inde affichera une croissance de 8,4% cette année, qui ne devrait pas faiblir l'année suivante.

Dans l'ensemble, les économistes ont révisé à la baisse leurs prévisions pour 2011 par rapport à celles de juillet, en raison d'une réduction des aides gouvernementales et d'une reprise lente aux Etats-Unis et en Europe.

Certains d'entre eux s'inquiètent par ailleurs de la grande dépendance des économies asiatiques à la demande mondiale, qui pourrait menacer leur croissance.

"Le ralentissement économique pourrait être brutal et d'une ampleur inattendue", commente Robert Prior-Wandesforde de Crédit Suisse.

Source:Zonebourse.com

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 23:55

6a00d83420903f53ef00e54f7228c58834-800wiLes dirigeants de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) se préparaient fin septembre à l'éventualité d'être contraints à prendre "sous peu" des mesures de soutien supplémentaires à l'économie américaine, révèlent les minutes de leur dernière réunion publiées mardi.

Le communiqué final de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) du 21 septembre notait que la banque centrale était prête à agir davantage "si nécessaire pour soutenir la reprise économique et faire revenir l'inflation" à un niveau convenable.

Selon les minutes de cette rencontre, "cette indication était conforme au sentiment des membres du Comité selon lequel" un nouvel assouplissement monétaire "pourrait être de circonstance sous peu, mais précisait également que toute décision à venir dépendrait" de l'évolution de la conjoncture et des perspectives économiques du pays.

"De nombreux participants à la rencontre ont fait remarquer" que de nouvelles mesures d'assouplissement pourraient s'imposer "si la croissance économique reste trop lente pour permettre" d'espérer une baisse raisonnable du chômage "ou si l'inflation continue d'être trop faible", indique le document.

"Néanmoins, d'autres étaient d'avis qu'un assouplissement supplémentaire ne serait justifié que dans le cas où les perspectives de l'économie se détérioreraient ou en cas d'une hausse tangible des probabilités de déflation", ajoute le compte-rendu.

 

Les minutes notent sur ce point que, "si l'inflation sous-jacente restait contenue", les membres du Comité ne percevaient le 21 septembre "qu'une probabilité faible de déflation".

Dans leurs discussions sur les moyens d'assouplir encore un peu plus la politique monétaire ultra-accommodante de la Fed, dont le taux directeur est quasi nul depuis la mi-décembre 2008, les participants à la réunion du 21 septembre ont "mis l'accent essentiellement sur de nouveaux rachats de titres du Trésor à long terme et sur des mesures éventuelles permettant d'influencer les attentes d'inflation".

Ce dernier point est une nouveauté. L'idée, indiquent les minutes, est que, dans les circonstances actuelles, une baisse des attentes d'inflation à court terme entraînerait une hausse des taux d'intérêts réels à court terme. A l'inverse, "une hausse des attentes d'inflation abaisserait les taux d'intérêts réels à court terme et stimulerait l'écononomie".

Le compte-rendu de la réunion indique que les dirigeants de la Fed ont discuté dans cette optique de la possibilité de se doter d'un objectif de croissance du PIB ou de "fournir davantage d'informations" sur les niveaux d'inflation que la Fed juge conformes à son double mandat, qui est d'assurer le plein emploi et la stabilité des prix.

Un nouveau programme de rachat d'obligations du Trésor américain à long terme devrait permettre, lui, de maintenir les taux d'intérêts à long terme au niveau extrêmement bas auquel ils évoluent actuellement.

Source: Boursorama.com

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11 octobre 2010 1 11 /10 /octobre /2010 07:46

fmi-logoLes puissances émergentes ont remporté une bataille samedi au sein du Fonds monétaire international avec un appel en faveur d'une surveillance accrue des pays riches par le FMI.

Tout en essayant d'apaiser les tensions sur les marchés des changes lors de leur réunion à Washington, les responsables financiers des 187 pays membres du FMI ont exprimé la frustration ressentie de longue date par les pays émergents, qui reprochent à l'organisation internationale une forme de laxisme vis-à-vis de ses principaux bailleurs de fonds, en premier lieu les Etats-Unis.

"Une surveillance plus ferme et impartiale visant à détecter les facteurs de vulnérabilité dans les grands pays avancés fait partie des priorités", est-il ainsi écrit dans le communiqué publié à l'issue de la réunion du comité monétaire et financier international du Conseil des gouverneurs du FMI.

Cette déclaration reflète les arguments des puissances émergentes, selon lesquelles le mauvais état des finances publiques et la faible croissance des Etats-Unis sont l'une des causes principales des déséquilibres économiques dans le monde.

Ces mêmes pays reprochent aux politiques américaines de contribuer à l'affaiblissement du dollar, ce qui pèse sur les devises des économies émergentes.

Ce point de vue a été défendu samedi par le gouverneur de la Banque centrale de Chine, Zhou Xiaochuan, qui a recueilli un large soutien.

"Le FMI n'est plus une institution destinée à surveiller uniquement les pays en développement", a insisté le ministre thaïlandais des Finances, Korn Chatikavanij. "Son rôle doit être élargi et il doit prendre conscience que les erreurs commises dans les grandes économies ont des conséquences sur le monde entier."

PAS D'ACCORD SUR LES TAUX DE CHANGE

Pour leur part, les Etats-Unis ont souligné la responsabilité de la Chine en affirmant que ses énormes réserves de devises et la sous-évaluation artificielle de sa monnaie, le yuan, étaient en partie responsables des déséquilibres économiques internationaux et de la faiblesse du dollar.

Ces positions divergentes sur les responsabilités de chacun ont alimenté les craintes d'une "guerre des changes", par laquelle chacun tenterait de s'engager dans des dévaluations compétitives qui ne veulent pas dire leur nom. De telles politiques sont destinées à stimuler les exportations pour relancer les économies de ceux qui les mettent en oeuvre.

Les participants à la réunion du FMI ne sont pas parvenus à un accord sur les taux de change, même si leur communiqué manifeste une volonté d'apaiser les tensions en exposant les points de vue de chacun.

Si ce document souligne l'importance d'une surveillance accrue des pays riches, il contient aussi des éléments réclamés par Washington sur la "rigueur" et la "franchise" que devrait manifester le FMI dans ses conseils de politique économique, ce qui, pour les Etats-Unis, concerne la Chine et sa monnaie.

Le communiqué ne détaille cependant aucune mesure concrète qui permettrait de s'attaquer aux déséquilibres de la croissance mondiale et par conséquent aux tensions sur les marchés des changes.

Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, a jugé qu'il y avait un lien direct entre la réforme du FMI censée donner davantage de poids aux puissances émergentes et les politiques de taux de change. Selon lui, si les puissances émergentes veulent avoir plus voix au chapitre par plus de quotes-parts, elles doivent desserrer leur emprise sur l'évolution de leurs monnaies.

FLOU

Dominique Strauss-Kahn, le directeur général du FMI, espère parvenir à un accord sur un renforcement du poids des pays émergents au sein de son organisation avant le prochain sommet du G20 en novembre à Séoul, en Corée du Sud.

Un grand flou entoure encore les dispositions qui permettraient au FMI d'exercer sa surveillance renforcée des politiques économiques menées dans les pays riches.

"De nouvelles mesures s'imposent d'urgence pour renforcer le rôle et l'efficacité de l'institution en tant qu'organe mondial au service de la surveillance macrofinancière et de la collaboration en matière de politique économique", est-il écrit dans le communiqué.

Eswar Prasad, ancien haut fonctionnaire du FMI aujourd'hui chercheur associé à la Brookings Institution, ne cache pas son scepticisme face à des intentions qui lui sont étrangement familières.

"Le FMI tente à nouveau de réinventer la roue", avance-t-il, qualifiant ces propositions "de nouveaux noms raffinés donnés à de vieux mécanismes de surveillance" et ajoutant qu'elles ne donnent pas davantage d'autorité au FMI pour muer en action ses conseils.

"Les grandes économies encouragent chacune le FMI à accentuer la pression sur les autres mais ne montrent aucun empressement à accorder au FMI des moyens de pression équivalents sur leurs propres politiques", résume-t-il.

Certains responsables soulignent que la voix du FMI ne sera pas respectée tant que tous ses membres n'auront pas l'impression d'être entendus.

"Tant que le Fonds sera perçu comme une organisation dont toutes les décisions sont prises par un nombre relativement faible de pays riches avant d'être annoncées au nom de la communauté internationale, la méfiance à l'égard du Fonds persistera dans de nombreux endroits du monde", a prévenu le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine.

Source: Zonebourse.com

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 23:19

euro dollarLes Européens ont tiré jeudi la sonnette d'alarme face à la forte progression de l'euro qui pourrait saper leur timide reprise, alors que la menace d'une "guerre des monnaies" entre grands pays face à la crise est prise très au sérieux par le FMI.

"Nous estimons actuellement que l'euro supporte une part disproportionnée de l'ajustement des taux de change dans le monde et que (...) cela pourrait affecter la reprise économique, les exportations", a déclaré le porte-parole de la Commission européenne pour les questions économiques, Amadeu Altafaj.

Une crainte d'autant plus grande que les perspectives de croissance en Europe sont mitigées. Le Fonds monétaire international a tablé cette semaine sur une reprise seulement "modérée et inégale" dans la zone euro, avec une croissance de 1,7% cette année puis un ralentissement à 1,5% l'an prochain.

La crise de la dette, qui a affecté la zone euro au printemps, menace toujours l'Europe en raison des difficultés bancaires et budgétaires de pays comme l'Irlande.

Dans ce contexte, les Européens voient d'un très mauvais oeil le taux de change de l'euro grimper sans cesse. La monnaie unique a franchi jeudi le seuil de 1,40 dollar pour la première fois depuis début février.

En matière de taux de change, "un excès de volatilité est nuisible à la stabilité économique et financière", a ainsi mis en garde jeudi le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, à Francfort.

La hausse de l'euro par rapport aux autres grandes monnaies mondiales a notamment pour effet de renchérir comparativement les prix des produits exportés par les pays qui utilisent la monnaie unique.

L'Europe est notamment préoccupée par le bas niveau du yuan chinois.

Elle a demandé cette semaine au Premier ministre chinois Wen Jiabao, en visite à Bruxelles, une appréciation "significative" de sa monnaie. Le yuan "est sous-évalué", a réaffirmé jeudi le commissaire européen au Commerce Karel De Gucht.

Et à présent on se tourne aussi vers les Etats-Unis.

Pour l'Europe, les déséquilibres monétaires actuels sont "une question cruciale dans un contexte de reprise (économique) fragile et d'incertitudes. Nous allons continuer à le dire aux Chinois mais aussi aux Américains et à M. (Timothy) Geithner", le secrétaire au Trésor américain, a indiqué M. Altafaj.

Les Etats-Unis sont soupçonnés de se satisfaire pleinement de voir le billet vert fondre car cela stimule les exportations au moment où la croissance du pays patine.

Ces questions domineront une réunion des grands argentiers et gouverneurs des banques centrales des pays du G7 vendredi soir à Washington, puis l'assemblée annuelle du Fonds monétaire international au même endroit pendant le week-end.

L'inquiétude grandit au niveau mondial face à l'atmopshère de "guerre des changes" entre grandes puissances pour affaiblir leurs devises respectives afin d'exporter davantage.

Le directeur général du FMI Dominique Strauss-Kahn a indiqué prendre "très au sérieux la menace d'une guerre des monnaies, même larvée", dans un entretien publié jeudi par le quotidien français Le Monde.

Il a promis que le FMI ferait des "propositions" pour "l'éviter".

Selon le patron de l'institution, la reprise de l'économie mondiale peut faire ressurgir "la tentation de solutions nationales", "notamment en matière de monnaies".

Si la Chine est réticente à laisser le yuan se réévaluer et que les Etats-Unis ne font rien pour faire remonter le dollar, le Japon est aussi intervenu pour affaiblir le yen et le Brésil a pris des mesures pour limiter l'entrée de capitaux dans le pays et la hausse du real.

Source: Boursorama.com

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 22:17

La baisse est déjà un lointain souvenir… Après un frémissement en début d’année, les prix des logements anciens ont affiché une progression de 1,1% au troisième trimestre, selon la Fnaim. "Ils retrouvent ainsi leurs niveaux observés à mi-2009", observe René Pallincourt, président de laFédération.

Cette moyenne nationale continue toutefois de cacher d’importantes disparités. En effet, si les prix sont en hausse dans près d’un quart du territoire, de nombreuses régions restent dans le rouge. Ainsi sur un an, les prix des appartements anciens affichent des baisses comprises entre 2,5 et 6% en Lorraine, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon ou dans le Pays-de-la-Loire.

A plus long terme, la reprise des prix pourraient aussi être freinée par la remontée des taux d’intérêts. "Tombés à leur plus bas niveau historique (3,3% en moyenne), ils resolvalisent fortement les acheteurs et entretiennent mécaniquement la hausse des prix. Mais cet effet ne va pas durer", estime René Pallincourt de la Fnaim. Sur l’ensemble de l’année 2010, la Fédération table désormais sur une hausse de 2% maximum. Elle exclut, par ailleurs, tout rebond supplémentaire de plus de 5% l’an prochain.


Découvrez l'évolution des prix région par région :

Source: Capital.fr

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 22:14

105660Le prix de l'or a franchi pour la première fois mardi le seuil des 1.330 dollars l'once et enregistré un nouveau record à quelques cents des 1.340 dollars, stimulé par un nouvel accès de faiblesse du dollar et toujours soutenu par la demande des investisseurs spéculatifs.

Vers 15H40 GMT, l'once d'or est montée jusqu'à 1.339,98 dollars sur le marché au comptant, un niveau sans précédent.

"L'or a atteint un nouveau pic historique, et il y a peu de signes d'une fin prochaine de cette ruée vers l'or", a souligné Phil Gillett, analyste de la société financière Spreadex.

"Un dollar moins cher, combiné à une forte demande physique, crée un environnement favorable pour que l'or bondisse vers de nouveaux records", confirmait Suki Cooper, de Barclays Capital, évoquant la solidité de la consommation dans la bijouterie indienne.

Le métal jaune profitait mardi d'un nouvel accès de faiblesse de la monnaie américaine, pâtissant de la publication d'un indicateur économique favorable en zone euro, mais surtout plombé par des anticipations de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Ces mesures destinées à soutenir l'économie passeraient par des rachats d'actifs et donc des injections de liquidités, ce qui pèserait sur le dollar.

Or, ce scénario apparaît de plus en plus probable aux yeux du marché après des indicateurs en demi-teintes aux Etats-Unis et des propos tenus lundi par le président de la Fed Ben Bernanke, qui a rappelé que les précédents rachats d'actifs par l'institution avaient contribué à soutenir la reprise.

L'affaiblissement de la monnaie américaine augmente l'attractivité des achats d'or, libellés en dollar, pour les investisseurs munis d'autres devises.

"Avec la course à la dévaluation qui s'engage entre les grandes devises mondiales, l'or est le principal marché sur lequel la confiance des investisseurs ne fait que croître", a ajouté M. Gillett, en référence à la baisse inattendue, mardi, du taux directeur de la Banque du Japon (BoJ).

Sur des marchés confrontés à la volatilité des devises, aux incertitudes croissantes sur les dettes souveraines en zone euro et aux soubresauts de la reprise économique américaine, l'or joue à plein son rôle de valeur refuge, dont la valeur intrinsèque n'est adossée à aucun émetteur.

"Un soudain repli des prix est improbable, car l'or devrait continuer à profiter des perspectives d'assouplissement monétaire (aux Etats-Unis) et de son statut de +devise alternative+ stable. Le cours de l'or devrait donc progresser encore", ont relevé mardi dans une note les experts de Commerzbank.

Cependant, si elle soutient toujours les cours, "la demande pour la bijouterie se réduit clairement au fur et à mesure de la montée des prix. Le marché est donc de plus en plus dépendant des investisseurs spéculatifs", ont-ils estimé.

De son côté, l'argent continuait de grimper dans le sillage de l'or, atteignant mardi 22,71 dollars l'once vers 16H00 GMT, un niveau que le métal gris n'avait plus connu depuis septembre 1980.

Source: Boursorama.com

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 11:39

obama1L'économie des Etats-Unis a désormais aligné cinq trimestres de croissance, mais reste encore dépendante du soutien de l'Etat fédéral et de la banque centrale, qui ne trouvent pas les solutions à un chômage persistant.

Le troisième trimestre qui s'est achevé jeudi devrait voir le produit intérieur brut américain avancer. Mais à un rythme sans doute insatisfaisant.

"Quelques économistes font une estimation d'une progression en rythme annuel de 3% voire plus", mais "même si cela ne peut pas être complètement exclu, nous continuons de penser que 1,5% est le meilleur pronostic", écrit Ed McKelvey, de Goldman Sachs.

Le débat en cours entre les responsables de la politique monétaire, pour savoir s'il faut réinjecter ou non des liquidités dans le système financier, laisse penser que la croissance est nettement sous son potentiel habituel, qui est aux environs de 3%.

Pire, des indices épars montrent que s'il y a croissance, l'Etat y est pour beaucoup.

Des chiffres publiés vendredi ont certes montré une bonne tenue de la consommation en août. Mais ils ont été aidés par un coup de pouce du Congrès, qui avait rétabli les droits à une indemnisation pour certains chômeurs de longue durée, tout en leur accordant les allocations de juillet de manière rétroactive.

Le tableau est encore plus inquiétant dans le bâtiment, où l'arrivée des sommes allouées par le plan de relance de mars 2009 peine à compenser la chute des dépenses du secteur privé, au plus bas depuis douze ans.

Pour les économistes hostiles au président Barack Obama, le terreau est propice.

"Le gouvernement continue à fantasmer sur le fait que le plan de relance aurait créé ou sauvé 3,5 millions d'emplois, mais (...) il était conçu pour gonfler la popularité du président auprès des environnementalistes et des syndicats, et récompenser Wall Street", écrit l'un d'entre eux, Peter Morici.

Ces dernières semaines, la Maison Blanche n'a pas donné l'impression de connaître la réponse à l'énigme du chômage, bloqué au dessus de 9,5%. Plutôt que de faire des propositions qui auraient pu contrer la menace de perdre la majorité démocrate lors des élections législatives prévues le 2 novembre, son équipe économique s'est démantelée.

La banque centrale (Fed) paraît proche de passer à l'action, mais certains de ses dirigeants y rechignent.

"Les banques ont déjà près de 1.000 milliards de dollars de réserves excédentaires. Cela signifie qu'elles n'utilisent pas beaucoup leurs droits de créer de la monnaie (...) Je ne vois pas pourquoi elles se saisiraient soudain d'une nouvelle autorisation à le faire", remarquait mercredi à Londres le président de la Fed de Minneapolis (Nord), Narayana Kocherlakota.

Pour lui et plusieurs de ses collègues, la Fed aura beau inonder les banques de dollars, les crédits devraient continuer d'être accordés avec parcimonie malgré la chute des taux d'intérêt. Et les embauches de se faire au compte-gouttes.

Alors que l'exercice budgétaire de l'Etat fédéral a commencé vendredi sans que le Congrès ait voté le budget, les économistes s'arment de patience.

"Il ne semble pas y avoir beaucoup d'espoir à l'horizon quant à une reprise robuste", indique Chris Christopher, d'IHS Global Insight.

"Les consommateurs dépensent modérément, épargnent modérément et gagnent modérément de l'argent, ce qui laisse croire à une croissance économique modérée", note Joel Naroff, de Naroff Economic Advisors.

Source: Boursorama.com

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