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28 novembre 2010 7 28 /11 /novembre /2010 17:18

pict_143792.jpgPrès de sept mois après la Grèce, l'Union européenne s'apprête à annoncer un plan d'aide de 85 milliards d'euros à l'Irlande et à préciser les contours d'une participation du secteur privé à un mécanisme permanent de crise afin de freiner la contagion dans la zone euro.

 

Les ministres des Finances de la zone euro ont entamé leurs discussions à 13h00 (12h00 GMT). Ils ont été rejoints par leurs collègues du reste des Vingt-Sept à 15h00 (14h00 GMT) pour finaliser les derniers détails du plan, comme le taux et la durée des prêts et les conditions qui y seront assorties.

Sous la pression d'une menace systémique, la France et l'Allemagne, les deux poids lourds de la zone euro, se sont entendus au cours des dernières heures sur les grandes lignes de ce mécanisme permanent de gestion des crises, en particulier sur le principe d'une participation au cas par cas du secteur privé, ont indiqué plusieurs sources au sein de la zone euro.

"La France et l'Allemagne poussent depuis plusieurs jours pour qu'en parallèle du plan irlandais il y ait une communication plus large qui rassure sur la participation du secteur privé. Un accord a été trouvé", a indiqué l'une de ces sources, qui a suivi les discussions entre Paris et Berlin.

"Une seconde source a précisé que cette participation du secteur privé ne serait pas systématique mais "au cas par cas".

En parallèle des échanges entre Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Jean-Claude Trichet ce week-end, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker et le commissaire aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn se sont retrouvés dimanche matin dans le bureau du président de la Commission José Manuel Barroso pour arrêter les contours de ce mécanisme permanent.

Celui-ci s'inspirera à 90% du Fonds européen de stabilité financière, avec un rôle clair du FMI et les modalités précises d'une participation du secteur privé, a expliqué la première source, qui a ajouté que cette proposition ne serait certainement pas rendue publique dimanche.

CONTAGION

Le but est d'éteindre le plus rapidement possible l'incendie qui s'est déclenché sur les marchés il y a un mois et demi après le Conseil européen de la mi-octobre, lorsque les dirigeants de l'UE avaient dit vouloir faire contribuer les investisseurs privés à ce mécanisme.

D'autant qu'une fois le plan d'assistance européen à l'Irlande bouclé, le couperet pourrait tomber sur le Portugal, qui a adopté vendredi un budget de rigueur pour 2011 mais peine à atteindre ses objectifs de réduction de déficits.

Les autorités européennes ont estimé vendredi que si la crainte d'une contagion à d'autres pays fragilisés est réelle, le Portugal est en mesure d'éviter un plan de sauvetage en mettant en oeuvre des réformes structurelles et en précisant les mesures destinées à réduire les déficits.

Mais une source gouvernementale allemande a indiqué dimanche que l'éventualité du recours par le Portugal au FESF serait évoqué à Bruxelles. (plus de détails )

De son côté, l'Espagne, citée comme la prochaine sur la liste après le Portugal, a réaffirmé au cours du week-end son engagement à mener des réformes dans la transparence afin d'assainir ses finances publiques et relancer son économie.

"Le gouvernement fait son travail", a déclaré samedi le président du gouvernement espagnol, José Luiz Rodriguez Zapatero, à l'issue d'une réunion avec plus de trente dirigeants des plus grandes entreprises du pays.

TAUX D'INTÉRÊT

L'aide à Dublin consistera en une enveloppe financière globale de 85 milliards d'euros, dont 35 seraient destinés à l'assainissement et la recapitalisation du secteur financier et 50 au gouvernement irlandais, afin notamment de garantir les créances actuelles des banques.

La contribution des différents bailleurs de ce plan - Fonds européen de stabilité financière (FESF), Mécanisme européen de stabilité financière (MESF) et FMI - n'a pas encore été arrêtée. La part du FMI devrait s'établir aux alentours de 20 milliards d'euros, a toutefois indiqué l'une de ces sources.

L'autre question sur laquelle les ministres devront prendre une décision dimanche est celle des taux d'intérêt auxquels les différentes tranches du plan seront servies.

"Nous sommes vraiment en fin de négociation. On a encore quelques petits détails de cadrage à retravailler, à finaliser, notamment sur le taux d'intérêt", a expliqué la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, à son arrivée à Bruxelles.

Samedi, alors que des milliers d'Irlandais ont défilé dans les rues de Dublin pour protester contre le plan d'austérité de 15 milliards d'euros sur quatre ans, les partis qui devraient former le prochain gouvernement à Dublin ont jugé qu'un accord serait inacceptable si ce taux d'intérêt était trop élevé.

La chaîne publique RTE a indiqué ce week-end qu'il pourrait atteindre 6,7%.

Source: Zonebourse.com

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