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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 22:16

trader-economie-magazine-16898Les soubresauts des marchés financiers ont tendance à le masquer. Pourtant, l'économie mondiale n'est pas en si mauvais état. Il y a même des bonnes nouvelles.


Tout d'abord, la chine tient bon. Certes, Pékin veut absolument refroidir le secteur de l'immobilier. Cependant, son action aura sans doute moins d'impact que prévu sur la croissance. En effet, les investissements dans le secteur de l'immobilier en Chine ne représentent que 10% du PIB. Parallèlement, les dix plus grandes villes du pays, où la spéculation est de loin la plus forte, représentent à peine 6% des dépenses de construction de l'Empire du Milieu.

Enfin, les banques continuent de distribuer des crédits en grande quantité. Dans ce domaine, les autorités chinoises ont même un objectif chiffré : 7.500 milliards de yuans pour 2010, ce qui représente une hausse de 19% par rapport à 2009 !

Ensuite, la zone euro a peu de chances d'éclater, même si les marchés semblent parier dessus. En effet, ni la Grèce, ni l'Allemagne n'ont intérêt à quitter l'Union monétaire. Pour la Grèce, une sortie se traduirait par un effondrement de la drachme et un alourdissement considérable de la dette. Dans la panique, les Grecs feraient tout pour placer leurs actifs dans d'autres devises. Au final, les gains de compétitivité tirés de la chute de la devise seraient annihilés par la réapparition de l'inflation, la ruine du système bancaire et la défiance des marchés vis à vis de la dette publique grecque.

Le retour à l'ancienne monnaie poserait également d'énormes problèmes sur un plan technique : il faudrait imprimer des billets, les distribuer pendant que la spéculation bat son plein. L'Allemagne n'a pas non plus intérêt à quitter la zone euro. Elle a consacré beaucoup d'énergie à la construction de l'Europe et puis, sa devise risquerait de remonter comme un bouchon, asphyxiant le seul et unique moteur de son économie.

Enfin, les ménages peuvent souffler : à court terme, un emballement de l'inflation est peu probable. L'économie mondiale fonctionnera encore au ralenti en 2010, et les entreprises surveillent de près l'évolution des coûts, sous la pression d'une concurrence sévère, mondialisation oblige. Certes, les banques centrales ont créé énormément de liquidités pour amortir le choc de la crise.

Mais il s'agit pour l'essentiel de monnaie qui circule entre banques, et non sur le marché des biens et des services. L'évolution de la masse monétaire confirme d'ailleurs l'absence de risque inflationniste à court terme : - 0,1 % sur un an en Europe et à peine + 1,6 % sur un an aux Etats-Unis.

Source: L'expansion.fr

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