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24 avril 2008 4 24 /04 /avril /2008 12:29

En 2000, l'Union internationale des télécommunications dénombrait seulement 800 millions d'appareils. Les pays en développement totalisaient 69% des téléphones en service fin 2007. Au total dans le monde, les portables représentent aujourd'hui 71% des liaisons téléphoniques. 

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AFP/Marja Airio

La planète comptait 3,3 milliards de téléphones mobiles à la fin de l'année 2007 soit un taux de pénétration de 49%, selon une étude de l'Union internationale des télécommunications (UIT) publiée vendredi. La diffusion du téléphone portable est foudroyante : en l'an 2000, le monde comptait seulement 800 millions d'appareils.

Les pays en développement mènent la danse avec une part de 69% des téléphones mobiles en service dans le monde à la fin de l'année dernière. C'est en Afrique que la croissance est la plus forte avec un rythme annuel de 39% sur la période 2005-2007, suivie par l'Asie ( 28%), où les Indiens et les Chinois se sont équipés respectivement de 154 millions et 143 millions d'appareils durant ces deux dernières années.

Au niveau mondial, la progression annuelle a été de 22% sur la période, précise le rapport de l'UIT. C'est "une tendance positive qui suggère que les pays en voie de développement rattrapent le temps perdu", estiment les experts de l'agence onusienne spécialisée.

Les téléphones mobiles représentent à présent 71% des liaisons téléphoniques, supplantant toujours davantage les lignes fixes traditionnelles. En Afrique les téléphones portables assurent même 90% du total des télécommunications. Le fossé numérique entre pays pauvres et riches demeure cependant toujours béant en matière de communication internet à haut débit, déplore l'UIT. Les pays riches bénéficient en effet de 66% de toutes les liaisons internet fixes à haut débit, alors qu'ils ne représentent que 16% de la population mondiale. Les pays en développement, en revanche, n'ont que 1% des liaisons fixes à haut débit pour 38% de la population mondiale. Quelques pays ont cependant fait d'importants progrès en la matière, relève l'UIT qui note dans son rapport qu'au Chili, au Sénégal et en Turquie presque tous les abonnés à internet bénéficient aujourd'hui d'une liaison haut débit.

(source AFP)

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 19:14

Le marché du pétrole reprenait son souffle jeudi à l'ouverture des échanges à New York, marquant une pause dans sa course folle après avoir fait tomber plus tôt dans la journée le record des 135 dollars le baril.


Photographe : David McNew AFP/Getty Images/Archives :: Un puits de pétrole en Californie, en janvier 2008
photo : David McNew , AFP

Vers 13H05 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en juillet s'échangeait à 132,91 dollars, soit un recul de 26 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Moins de trois semaines après avoir dépassé le seuil des 120 dollars le baril pour la première fois et juste un jour après avoir abattu la barre des 130 dollars le baril, les cours de l'or noir ont poussé encore plus loin, en montant au-delà de 135 dollars.

Lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la séance new-yorkaise, le prix du brut a atteint le niveau jamais vu de 135,09 dollars le baril.

A Londres, le marché du pétrole Brent de la mer du Nord, généralement un peu moins coûteux car il est plus lourd et plus soufré, a rattrapé les cours new yorkais. Le baril de Brent pour livraison en juillet a atteint un record absolu de 135,14 dollars.

"Nous avons assisté à la poursuite du mouvement d'hier (mercredi) qui a suivi la publication du rapport hebdomadaire" sur les stocks pétroliers américains, a noté Jim Ritterbusch, analyste du cabinet éponyme.

En effet, le marché avait reçu un coup de fouet supplémentaire avec le dévoilement d'une chute imprévue des réserves américaines de brut.

Face à une demande propulsée par les pays émergents, les inquiétudes sur la suffisance de l'offre à l'approche de la période des grands déplacements estivaux en voiture ont été encore accrues par l'éventualité d'une contraction accrue de la production mondiale.

Selon le Wall Street Journal, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) devrait, dans un rapport en préparation, qui ne sera publié qu'en novembre, revoir à la baisse ses estimations de production mondiale de pétrole d'ici 2030.

"Avec les analystes prévoyant une montée à 150 dollars le baril, il n'y a pas grand chose en ce moment pour stopper l'élan du marché", a jugé Bart Melek, analyste de BMO Capital Markets.

Source:Orange.fr

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 19:03
La Réserve fédérale a abaissé nettement ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis en 2008, qui devrait rester positive de justesse. La Fed écarte l'idée d'une nouvelle baisse des taux du fait d'une hausse spectaculaire de ses prévisions d'inflation.

La banque centrale américaine (Fed) ne table plus que sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 0,3% et 1,2% cette année, au lieu de 1,3% à 2% prévus précédemment, selon un document accompagnant les minutes de la réunion d'avril de son Comité de politique monétaire, publié mercredi soir.

L'activité devrait être "particulièrement faible" au premier semestre, même si "un certain rebond est attendu au second", indique ainsi la Fed. Celle-ci a constaté que "les revenus restaient faibles du fait de la hausse des prix du pétrole", que "la chute des prix de l'immobilier réduisait la richesse des ménages" et que "les ménages comme les entreprises faisaient face à une restriction du crédit".

Cette dégradation de la conjoncture devrait s'accompagner d'une forte hausse du chômage, prévu entre 5,5% et 5,7% cette année. Pour 2009, elle a révisé ses prévisions de croissance en baisse d'un dixième de point seulement, à 2%-2,8%. La performance devrait s'améliorer en 2010 avec une hausse du PIB comprise entre 2,6% et 3,1%.

Dans ce contexte la Fed, qui avait baissé son taux directeur d'un quart de point le 30 avril, a souligné que sa décision avait été prise "de justesse", et averti qu'elle allait sans doute en rester là pour le moment. Dans un discours, Kevin Warsh, l'un des gouverneurs de la Fed, a confirmé cette nouvelle orientation, en se disant opposé à de nouvelles baisses des taux d'intérêt, même au cas où la conjoncture se détériorerait de nouveau.

La banque centrale s'inquiète en effet désormais de l'inflation, et notamment des signes montrant que les ménages et les entreprises ont intégré une hausse durable des prix à l'avenir. La Fed a nettement révisé à la hausse ses prévisions d'inflation, qui devrait s'établir entre 3,1% et 3,4% cette année (contre 2,1% à 2,4% prévu antérieurement), en raison essentiellement de la "forte hausse des prix du pétrole et des autres matières premières depuis le mois de janvier".

latribune.fr

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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 11:29

Le secrétaire américain au Trésor s'était dit la semaine dernière convaincu que "le pire devrait être derrière nous". Aujourd'hui, il insiste estimant "être plus près de la fin que du début des perturbations financières".  

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Henry Paulson persiste. Après avoir jugé, la semaine dernière que "le pire" de la crise financière "devrait être dernière nous", le secrétaire américain au Trésor a estimé, ce vendredi, à Washington, que la crise financière approchait sans doute de son terme. "A mon avis, nous sommes plus près de la fin que du début des perturbations financières", a-t-il déclaré. "A l'avenir, je m'attends à ce que les marchés financiers réagissent moins aux récentes perturbations et plus aux conditions économiques plus larges, et notamment à la reprise du secteur immobilier", a-t-il ajouté selon des notes préparatoires à son discours.

Cette semaine, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, avait toutefois tempéré cet optimisme en affirmant ensuite que les marchés financiers étaient "encore loin de leur état normal" malgré des d'amélioration.

Le secrétaire au Trésor a reconnu vendredi qu'il faudrait sans doute du temps pour que les marchés et les investisseurs regagnent confiance et qu'ils réévaluent les risques. "Il ne faut pas nous attendre à ce que ce processus se règle rapidement, et il risque d'y avoir encore des cahots", a-t-il dit. Mais "nous voyons des signes de progrès alors que les marchés des capitaux et du crédit se stabilisent. Les marchés sont beaucoup plus calmes aujourd'hui qu'ils ne l'étaient en mars", a-t-il assuré.

Dans le secteur de l'immobilier, il y a eu des années d'excès, a-t-il expliqué, et "cela ne se résoudra pas rapidement". "Il n'y a pas de recette magique pour défaire le laxisme qui a prévalu ces dernières années dans l'attribution de prêts. A cause de ces excès passés, les saisies de logement vont rester élevées", a-t-il affirmé. "La correction a encore du chemin à faire, et il ne faut pas être surpris des nouvelles parlant de hausses des saisies et de baisses des prix", a-t-il ajouté.

Répétant que "l'immobilier est le plus gros risque pour l'économie", il a souligné le rôle "crucial" des organismes de refinancement Fannie Mae et Freddie Mac par qui transitent quelque 80% des prêts immobiliers. "Il n'a jamais été aussi crucial que les marchés aient confiance dans la façon dont ces organismes sont surveillés et réglementés", a-t-il estimé, en appelant le Congrès à une réforme "significative" de leur réglementation.

(Source AFP)

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 23:41
Le baril a établi un nouveau record hier à 126,40 dollars. Son prix a doublé en un an. Mais le troisième choc pétrolier diffère des précédents : causé par la demande, il est durable et affecte les comportements plus que la macroéconomie.

Avant de retomber sous les 124 dollars, le cours dubaril de light sweet crude a battu hier à New York un nouveau record absolu à 126,40 dollars. Le prix du pétrole a doublé en un an, quadruplé en quatre ans etdécuplé en dix ans. Il s'agit incontestablement d'un troisième choc pétrolier. Mais, alors que ceux de 1973 et de 1979 avaient été brutaux et découlaient d'une raréfaction organisée de l'offre, le choc actuel, plus progressif, s'explique fondamentalement par la poussée de la demande en provenance des pays émergents. Il sera donc plus durable parce que l'adaptation de l'offre est lente et que les inquiétudes sur le climat et le caractère limité des réserves d'or noir conduisent à privilégier les énergies renouvelables. Dans ce contexte, si la conjoncture internationale est moins directement affectée que dans le passé par la flambée des cours, les comportements des agents se modifient et entraînent un bouleversement des structures de production et de consommation.

Source :la tribune

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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 11:46

Un logement n'est pas aussi liquide qu'un placement financier. L'oublier peut coûter cher.      

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Les temps sont durs pour les conseillers en patrimoine, admet Christine Vassal Largy, du cabinet de gestion patrimoniale Théraurus, la Bourse reste très chaotique et l'immobilier chahuté, ce qui rend les investisseurs moins spontanés. Psychologiquement, la morosité est palpable. " Dans l'immobilier, il est vrai que " les Robien de la colère ", l'émission d'" Envoyé spécial " diffusée sur France 2 en avril dernier, ont mis les investisseurs en émoi. " L'émission dénonçait sans nuance les dérapages de certains professionnels qui ont fait pousser des immeubles littéralement en plein champ sans se soucier de l'intérêt de la clientèle, ce qui fait qu'aujourd'hui les investisseurs font un amalgame terrible, considérant tous les professionnels comme pourris, poursuit Christine Vassal Largy. Il fallait dénoncer les excès mais pour quelques professionnels peu scrupuleux, c'est tout un pan d'activité qui est mise au banc des accusés. "


Le feu couvait depuis longtemps et n'a pas manqué d'embraser le marché au fur et à mesure des livraisons des programmes uniquement dédiés à l'investissement locatif. A maintes reprises, la presse a dénoncé ses excès. Mais l'appât du gain a été trop fort. Les conseillers en patrimoine comme les banquiers le savent bien qui n'ont pas hésité à mettre en avant la fiscalité de l'investissement locatif pour vendre des produits formatés, exclusivement à destination de ceux qui recherchent l'économie d'impôt. Or on ne le répétera jamais assez, l'immobilier locatif n'est pas un placement financier, mais un bien physique qui ne tient sa valeur que de sa pérennité. Il doit générer un revenu locatif régulier, permettre une revente aisée, si possible, avec plus-value. Trois conditions dont il faut impérativement tenir compte pour être un investisseur heureux. A défaut, adieu les économies d'impôt... Un logement acheté dans le cadre d'un régime fiscal qui ne trouve pas de locataire aux conditions requises ne peut générer aucune réduction d'impôt. Certes, qui paie beaucoup d'impôt n'a qu'une idée en tête : les réduire. Encore faut-il louer aux conditions du marché et non selon un loyer théorique généralement en décalage avec les revenus des locataires. Florence Marcelle en a fait la douloureuse expérience. L'année dernière, elle a décidé d'acquérir un trois-pièces de 55 mètres carrés au Mans pour 145.000 euros. Mais, voilà, faute d'avoir trouvé un locataire solvable, elle a dû se résigner à revendre le logement en question. L'affaire ne serait pas si désastreuse si elle ne s'était soldée par la revente du bien à un prix bradé : 100.000 euros ! Au final, une perte sèche de 45.000 euros en un an ! Or ce cas est loin d'être isolé. Les investisseurs malchanceux se sont multipliés ces derniers mois avec l'arrivée sur le marché locatif d'un nombre important de programmes construits en dépit du bon sens, dans des secteurs peu porteurs en termes de location. " L'émission d'"Envoyé spécial" avait raison de dénoncer certains abus, explique Jean-Philippe Ruggieri de Nexity. Il y a des secteurs qui ne peuvent pas absorber l'arrivée d'un millier de logements comme à Carcassonne, par exemple, où le marché locatif s'est vite trouvé saturé. " Cette situation met évidemment de nombreux investisseurs dans l'embarras, qui comptaient sur une économie d'impôt et sur des loyers pour rembourser en grande partie leur crédit...


Le marché saturé des petites villes

Au final, rien de tel. Des appartements qui restent désespérément vides et qui doivent être revendus dans l'urgence pour éviter de tout perdre ou des loyers revus à la baisse pour tenter d'attirer les locataires... Adieu, là encore, les rentabilités mirobolantes annoncées pour appâter la clientèle en mal de bons coups ! Les raisons ? L'explosion de la production de logements neufs dans des villes où le marché locatif n'est pas suffisamment dynamique pour l'absorber. L'explosion des prix de l'immobilier a, en effet, conduit un certain nombre de promoteurs à rechercher des secteurs où le foncier était moins cher afin de proposer des produits formatés, susceptibles de s'adapter au budget de l'investisseur. De ce point de vue, les villes moyennes étaient tout indiquées. D'autant qu'elles étaient plus alléchantes en termes de prix et qu'elles permettaient d'annoncer des rentabi- lités mirifiques. Du moins sur le papier.


Certes, tout n'est pas négatif. Des villes ont ainsi vu rajeunir leur parc immobilier locatif ; les bailleurs privés ont dû se remettre en cause et faire des travaux pour conserver leurs locataires. Malgré tout, difficile de nier qu'un certain nombre d'agglomérations se retrouvent aujourd'hui avec un stock de logements locatifs neufs dont elles ne savent que faire. " Le Robien a provoqué une surproduction de logements et le déséquilibre du marché, indique Evelyne Colombani, du Crédit Foncier. Il faut s'attendre à une ou deux années difficiles sur certains secteurs. " Certains professionnels rejettent la faute sur les maires des communes qui ont délivré les permis de construire à tort et à travers... D'où la volonté des pouvoirs publics de modifier les régimes Robien et Borloo, du moins pour ce qui concerne la zone C, c'est-à-dire, justement, celle qui concerne la construction de logements neufs dans les villes moyennes. Evidemment, certains promoteurs montent au créneau. A commencer par Akerys, mis en cause dans la production excessive de logements dans cette zone. " 20.000 logements sont construits chaque année en zone C avec le régime Robien. Cette zone n'est pas une zone uniforme. Si certains micromarchés sont saturés comme Marmande, Carcassonne ou Auxerre, les promoteurs n'y vont plus, se défend le promoteur, en revanche, un grand nombre de secteurs ont des besoins en logements à satisfaire. " En outre, ajoute Akerys, " les secteurs saturés les plus criants, qui ont fait l'objet d'une surproduction de logements, ne sont pas en zone C mais en zone B ". C'est, par exemple, le cas de Montauban, Limoges, Albi. Toujours selon ce promoteur, les logements qui ont des difficultés à trouver des locataires ne représenteraient que 1,5 % des livraisons effectuées depuis la mise en place du dispositif. " Ce n'est pas la zone C qui pose problème, la zone B peut parfois être concernée aussi. " Un point sur lequel d'autres promoteurs s'accordent. " Le zonage tel qu'il est fait actuellement nous semble tout à fait cohérent et il n'y a pas lieu de modifier la zone C, d'autant qu'il s'agirait, dans ce cas, de faire de la ségrégation, explique Jean-Philippe Ruggieri de Nexity. Certaines villes auraient droit au dispositif, d'autres pas. Il nous semble plus judicieux que l'Etat, au travers des préfets par exemple, ait un droit de regard sur la délivrance des permis de construire et puisse y mettre son veto le cas échéant. Aujourd'hui, lorsqu'un terrain se trouve en zone constructible et que l'immeuble projeté respecte les dispositions d'urbanisme, le maire n'a pas d'argument pour s'opposer au permis de construire. " Malgré ces ratés qui mettent à mal un certain nombre d'investisseurs, il faut raison garder. Selon la FPC (Fédération des promoteurs constructeurs), l'investissement locatif a représenté quelque 62.700 ventes en 2007, soit 49 % de la production de logements neufs. Et tous les investisseurs n'ont pas fait le mauvais choix. Dès lors que les bons vieux réflexes sont respectés.


Un bon levier pour compléter ses revenus à la retraite

L'immobilier n'est pas, répétons-le, un placement financier. Il suppose que l'on s'intéresse de près à la situation du bien que l'on veut acquérir. " L'emplacement, l'emplacement, rien que l'emplacement ", répètent en forme de boutade les vendeurs sérieux. " L'emplacement reste le premier critère, mais au-delà, y a-t-il une demande locative ?, s'interroge Daniel Znaty d'UFF (Union Financière de France). Pour notre part, nous ne proposons de l'investissement locatif que dans des grandes villes, par exemple Rennes, Bordeaux, Montpellier, Lyon ou encore Marseille, la plupart du temps en centre-ville ou en périphérie immédiate... Nous avons vendu 52.000 logements depuis trente ans grâce à notre approche patrimoniale de l'investissement locatif. Nous refusons de faire de la défiscalisation, le premier objectif de l'investisseur qui a quelques disponibilités doit être de se constituer un revenu complémentaire. S'il a trente-cinq ou quarante ans, qu'a- t-il prévu pour sa retraite ? " De ce point de vue, l'immobilier reste un bon moyen d'y parvenir. A l'heure où cette question revient sur la sellette et où chacun sait qu'il faudra travailler plus longtemps... pour gagner moins, l'immobilier offre certaines vertus. A condition de savoir où investir et de choisir le bon régime.


Régime Robien : où investir ?

Dans l'absolu, les dispositifs Robien et Borloo restent de bons supports d'investissement. Mais ils ne produisent pas partout les effets escomptés. " Le comportement des investisseurs a changé. Ils vont davantage sur le terrain parce qu'ils sont plus regardants, explique Fabrice Rosset d'Adomos, un courtier en ligne. Ils ont été sensibilisés aux problèmes de l'investissement locatif. " Dans les grandes villes (en zones A et B1), l'investisseur ne prend, en principe, pas trop de risques. A condition d'investir dans le coeur des villes ou dans les zones très dynamiques. En deuxième ou troisième couronne, le marché locatif devient plus aléatoire. A examiner de près donc en interrogeant les agents immobiliers, les notaires, les services d'urbanisme...


En zone B2 qui correspond à des villes moyenne de province, la situation est plus délicate. Dans le sud-ouest de la France, par exemple, des villes comme Angoulême, Albi, Brive-la-Gaillarde, Bergerac, Montauban, Castres... proposent une offre surdimensionnée par rapport aux besoins. Mais d'autres régions de France souffrent de cette surabondance d'offres. Des villes comme Valence, Vichy, Laval, Tarbes, Colmar ou encore Limoges en font partie. La prudence s'impose donc quant au choix de la ville où l'on veut investir.


D'autant que, à ce handicap, s'en ajoute un autre de taille : le niveau des loyers. Ainsi, le loyer plafond du Robien, qui s'établit à 11,95 euros/m2/mois, reste très souvent au-dessus des valeurs du marché. Selon la dernière enquête Clameur qui recense les loyers dans 800 villes françaises, à Albi, par exemple, le le loyer d'un studio s'établit en moyenne à 12 euros/m2/mois et celui d'un deux-pièces à 9,4 euros/m2/mois. A Montauban, c'est beaucoup moins bien. D'autant que les loyers baissent (0,3 % pour les studios et 1,7 % sur les trois-pièces). Les valeurs locatives s'y échelonnent entre 6,1 et 10,3 euros/m2/mois. Autre exemple, à Brives-la-Gaillarde, le loyer d'un studio s'établit en moyenne à 9,8 euros/m2/mois et celui d'un deux-pièces à 8,8 euros/m2/mois. Inutile d'espérer proposer un loyer à 11,95 euros le mètre carré, sauf emplacement exceptionnel ! Même pour une petite surface qui se loue pourtant plus cher. En outre, la valeur locative est également fonction du standing de l'immeuble et du quartier. Ainsi, à Limoges, un studio se loue entre 9,3 et 9,6 euros/m2/mois dans le quartier des facultés mais entre 11 et 16 euros dans le centre-ville. Et si l'investisseur opte pour un deux-pièces, il doit s'attendre à des loyers au mètre carré un peu plus bas.


Autre question qu'il faut se poser : le type de bien à acquérir. Rien ne sert d'acheter un studio lorsque l'offre est saturée et que la demande porte en priorité sur les deux ou trois-pièces. Toujours à Limoges, un deux-pièces se loue en poyenne à 8,3 euros et un trois-pièces, 7 euros/m2. A comparer avec le plafond Robien de 11,95 euros/m2. Seuls les meilleurs emplacements peuvent donc s'approcher de ce plafond. Or, en règle générale, le neuf se construit plutôt en périphérie qu'en hyper centre. Inutile donc de se laisser bercer par des rentabilités mirobolantes. Un trois-pièces neuf de 68 mètres carrés payé 165.000 euros (2.400 euros le mètre carré environ), loué au prix du plafond Robien, promet certes une rentabilité brute (hors fiscalité) de 6 % brut. Mais si l'investisseur loue au prix moyen du marché, soit 7 euros, sa rentabilité chute à 3,5 %. Ce qui vaut pour la zone B, se révèle encore plus vrai pour la zone C dont le plafond Robien s'élève à 8,76 euros/m2/mois. D'autant qu'elle couvre 90 % du territoire national. Un territoire loin d'être uniforme et qui offre une multitude de micromarchés, les uns en pénurie de logements adaptés à la demande, les autres étant largement pourvus. Dans ce deuxième cas de figure, s'inscrivent des villes comme Carcassonne, Rodez, Cahors, Vierzon, Lons-le-Saulnier, Dax, Marmande, Laval ou encore Auxerre... A Carcassonne, par exemple, le plafond Robien se situe à 8,76 euros/m2/mois et, selon Clameur, le loyer moyen d'un studio s'élève à 9,3 euros/m2 et celui d'un deux-pièces à 8,7 euros. A peu près le plafond Robien. Mais ce qu'il faut surtout savoir, c'est que le marché locatif est complètement saturé. Et les loyers y ont parfois grimpé de façon importante. C'est le cas d'Auxerre où les studios ont augmenté de 11 % en 2007. A Lons-le-Saunier, ce sont les deux-pièces qui ont bondi de près de 10 %. A Dax, en revanche, la baisse constatée sur les studios (2,9 %) est révélatrice d'une surabondance en petites surfaces. Même chose à Laval pour les deux-pièces (- 2,2 %). Pour qui veut investir en zones B2 ou C, il convient d'être très prudent et de ne pas faire l'économie d'un rendez-vous sur place, histoire de flairer le marché et le dynamisme réel de la commune. Et ce n'est pas parce que le promoteur propose un package incluant le logement et une garantie locative qu'il faut se désintéresser de la question. " Nous avons mis au point une garantie locative sur 108 mois fermes, explique Jean-Philippe Ruggieri, nous garantissons à nos investisseurs que, si le locataire ne paie pas ou si le logement n'est pas loué, les loyers lui seront tout de même versés pendant 108 mois, sans franchise, ni carence ni vacance. A titre d'exemple, si le loyer se monte à 700 euros, l'investisseur percevra 600 euros pendant toute la durée de la garantie. " Une garantie qui devrait être lancée le 15 mai après un premier test concluant lors du dernier Salon de l'immobilier de la porte de Versailles à Paris. Bref, pour peu que l'investisseur soit prudent, il a toutes les chances de se constituer un capital, de percevoir un loyer régulier et de compléter ainsi ses revenus au moment de la retraite. Ou vendre pour racheter autre chose s'il le souhaite. " Par expérience, lorsque nos investisseurs ont rempli leurs objectifs, ils ne revendent pas, explique Daniel Znaty. Les loyers tombent régulièrement et cela leur convient. " Si l'investisseur respecte tous ces conseils, il peut engranger, sans souci aucun, les avantages fiscaux du dispositif Robien qui, rappelons-le, consistent en la possibilité d'amortir jusqu'à 50 % du prix de revient du bien pendant neuf ans, à raison de 6 % pendant les sept premières années et 4 % les deux années suivantes. A condition de respecter les plafonds de loyers imposés par la loi. Une contrainte qui, comme on vient de le voir, n'en est pas vraiment une !


Borloo Populaire : la fausse contrainte des revenus du locataire

Mis en place avec la loi ENL et entré en application en septembre 2006, le dispositif Borloo Populaire n'a pas eu le temps de faire les mêmes ravages que le Robien. Et pourtant, il a de quoi séduire les amateurs de défiscalisation pure et dure. L'investisseur peut amortir jusqu'à 65 % du prix d'acquisition sur quinze ans. A concurrence de 6 % pendant sept ans et de 2,5 % pour chacune des deux années suivantes. Et pendant six nouvelles années, il peut encore amortir 2,5 % par an. En outre, un abattement supplémentaire de 30 % sur les loyers perçus est également concédé. De quoi attirer les investisseurs. Son seul frein apparent : des contraintes supplémentaires par rapport au Robien. Car ce régime est réservé, en plus, à des locataires qui n'ont pas de gros moyens. Des plafonds qui restent pourtant assez élevés et qui, au dire des professionnels, correspondent à 80 % de la population. Quant aux plafonds de loyer, ils sont, en principe, de 30 % inférieurs au marché locatif. Mais, dans la réalité, on s'aperçoit, qu'ils sont en corrélation avec les pratiques constatées dans la plupart des villes de province, hormis certains secteurs très chers comme Paris ou Aix-en-Provence (même chose en Robien). En zone A, le plafond se situe à 16,82 euros/m2/mois, ce qui est tout à fait compatible avec certains secteurs de la région parisienne. En zone B1 (agglomérations de plus de 250.000 habitants et communes chères de la Côte d'Azur notamment), le loyer plafond s'établit à 11,69 euros/m2/mois. Un niveau de loyer qui s'accorde tout à fait avec des villes comme Lyon, dont le loyer moyen s'établit autour de 10/11 euros le mètre carré. En zone B2 (villes de plus de 50.000 habitants notamment), le loyer plafond du Borloo chute à 9,56 euros/m2/mois tandis qu'en zone C (le reste du territoire national), il n'est plus que de 7,01 euros. Quoi qu'il en soit, l'investisseur doit s'intéresser aux mêmes problématiques : dynamisme de la ville, état du marché locatif et emplacement.


Comment choisir entre Borloo et Robien ? En région parisienne, l'immobilier procure une rentabilité de l'ordre de 3,8 % en moyenne et de 4 à 4,20 % en province. Des rentabilités qui restent assez faibles donc. Pour Jean-Philippe Ruggieri, " le Borloo ne fonctionne que sur les petits logements autour de 150.000 euros en région parisienne par exemple. Avec les 30 % d'abattement supplémentaire, le plafond de 10.700 euros relatif au déficit foncier [imputable sur le revenu global] est vite atteint. Il faudrait le passer à 15.000 euros pour que le système fonctionne. En province, cela ne marche pas vraiment car la rentabilité est trop faible pour intéresser les investisseurs. " De fait, à partir de 150.000 à 160.000 euros, l'investisseur décroche, préférant passer en Robien dont les plafonds de loyers sont plus prometteurs en termes de rentabilité. Chez Mipa, on mise sur la valeur refuge de la " pierre " en proposant d'investir en maison individuelle dans le cadre Borloo ou Robien. " Les quelques erreurs commises sur certaines villes nous ont amenés à imaginer un produit qui réponde aux attentes fortes en matières de constitution de patrimoine, explique Eric de Lacombe. La maison offre une qualité d'habitat très recherchée et dans ce secteur la demande est loin d'être satisfaite. " Pourquoi pas. A condition d'être également très sélectif. On le voit, l'investissement locatif reste délicat à manier. D'où l'importance de se rapprocher de professionnels sérieux et compétents.


 

Source:les echos

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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 22:39
L'analyse sur les évolutions de la Bourse de Didier Coutton, Docteur en sciences de gestion, professeur de finances à l'Istec.
Croire à un retournement de tendance est probablement naïf si l'on observe l'histoire boursière.
Croire à un retournement de tendance est probablement naïf si l'on observe l'histoire boursière.
En janvier, peu d'analystes envisageaient une année baissière, alors que nous annoncions une "année délicate, voire même calamiteuse" (voir "La Tribune" du 4 janvier). Les semaines suivantes l'ont clairement illustré : le 21 janvier, le CAC s'effondrait de 6,8 %.
La Bourse de Paris connaissait même son plus mauvais mois de janvier depuis 1947 avec une baisse de 13,3 %. Le marché amorçait une stabilisation en février (- 1,6 %), puis en mars (- 1,7 %) malgré une forte volatilité. Le moral des investisseurs revenant avec le printemps, la Bourse tend à se ressaisir, laissant penser que le pire est passé.

Cet optimisme de circonstance laisse songeur. Croire à un retournement de tendance est probablement naïf si l'on observe l'histoire boursière. Dans près de neuf cas sur dix, la tendance de l'année reflète celle du premier trimestre. Espérer que la crise boursière est passée serait la conclusion à tirer de cette même observation, tant la chute a été forte en janvier. Depuis le début du XXe siècle, un tel plongeon ne s'est produit qu'à onze reprises et seulement trois fois au cours des vingt dernières années : en septembre 2001 et 2002 et en octobre 1987.

Imaginer que le mois de janvier marque l'apogée de la crise est sans doute illusoire. En effet, si tous les experts s'accordent à reconnaître que nous traversons la plus forte crise financière depuis la fin de la guerre, les conséquences de cette crise sur la Bourse sont moins fortes que celles de 1987 - plus forte crise boursière enregistrée par le marché français en cent cinquante ans. Sur une "échelle de Richter" des chocs financiers, la crise de janvier se situe entre celle de la mi-2002 et celle de 1987.

L'embellie du mois d'avril n'a rien de surprenant car avril est généra­lement au deuxième rang des meil­leures performances de l'année, ­derrière octobre. En revanche, il est traditionnellement suivi par une phase baissière, qui commence en mai par le détachement du dividende et qui se poursuit jusqu'à fin septembre, habituellement le plus mauvais. La période allant de mai à septembre se singularise aussi par une forte volatilité. Or, en la matière, le premier trimestre a été particulièrement instable. Les hausses et les baisses supérieures à 2 % ont été deux fois plus nombreuses que d'habitude. Celles supérieures à 3 %, quatre fois plus nombreuses.

Cette volatilité traduit l'incertitude qui plane sur les marchés et la nervosité d'opérateurs déboussolés et prompts à réagir... à la hausse, comme à la baisse. La volatilité de début d'année, ajoutée à celle propre au cycle des marchés, pourrait augurer une évolution en forme de montagnes russes partant d'un plus-haut à fin avril pour baisser jusqu'en octobre.

Avec une crise financière non endiguée et des résultats d'entreprise qui ne peuvent que se détériorer sous l'effet d'un ralentissement économique, les piètres performances de janvier ne traduisent pas l'apogée de la crise boursière. Après un automne tempétueux, un hiver rigoureux, un printemps houleux, l'été sera sans doute périlleux. Cet alarmisme n'a pour seul but que d'inviter à la prudence, pas à la panique. Il est d'ailleurs partagé par le FMI, dont son directeur, Dominique Strauss-Kahn, vient de fêter ses 59 ans. Alors bon anniversaire !


latribune.fr

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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 22:24
Le 26 avril 1986, un réacteur nucléaire de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose, libérant un nuage radioactif ... Cet accident et la crise financière que nous traversons ont peut-être quelques points en commun. C'est en tout cas le point de vue de Didier Coutton, Docteur en sciences de gestion et Professeur de finance à l'Istec.
"Les systèmes financiers, à l'image de la centrale de Tchernobyl, sont probablement mal conçus".
"Les systèmes financiers, à l'image de la centrale de Tchernobyl, sont probablement mal conçus".
Le 26 avril 1986, le coeur du réacteur nucléaire n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose, libérant un nuage radioactif. Les autorités ne prennent la mesure de la gravité de l'incident que le lendemain. L'incendie, dû à l'explosion, est rapidement maîtrisé, mais un nuage de particules radioactives s'échappe des 2000 tonnes du dôme de béton béant. Une opération kamikaze est alors engagée dans l'urgence pour arrêter la combustion nucléaire avec le largage d'un mélange de sable et d'argile. Des centaines de secouristes y laisseront la vie. Deux jours plus tard, le 28 avril, les pays occidentaux sont alertés de l'accident, par la découverte en Suède d'un taux de radioactivité anormal. La nouvelle est officialisée le 29. Le 14 mai seulement, le gouvernement russe fait état de la gravité de la situation. En France, le nuage radioactif s'est arrêté à la frontière...

Les causes de cet accident, le plus grave jamais survenu dans le domaine nucléaire, sont multiples : "un réacteur mal conçu, instable dans certaines situations, sans enceinte de confinement, mal exploité [...], un contrôle de sureté par les pouvoirs public inexistant et une gestion inadaptée des causes de l'accident[1]." Les réacteurs de Tchernobyl sont depuis sécurisés et une nouvelle enceinte de protection est en-cours de construction.

Pourquoi évoquer cet accident ? Tout simplement, parce qu'il existe quelques similitudes avec la crise financière actuelle, qui chahute les marchés financiers.

Les systèmes financiers sont instables et probablement mal conçus

La France a connu plusieurs grandes crises financières en 150 ans. De nombreuses crises (environ une tous les 10 ans), mais de faible ampleur, ont traversé le XIXème siècle. La première moitié du XXème siècle a seulement été marquée en France par les répercussions de la crise financière américaine de 1929. Pas même les deux Grandes guerres sont venues perturber les marchés financiers de façon significative. La faible fréquence et le faible impact de ces crises s'expliquent par le volume limité des transactions financières. A l'époque les actions et les obligations étaient des morceaux de papier, qui s'échangeaient de mains en mains. Depuis 1984, ils sont dématérialisés et remplacés par une écriture informatique. Ensuite, l'impact limité de ces crises s'explique par la déconnexion des places financières mondiales, qui à l'époque fonctionnaient de façon indépendante. Aujourd'hui les marchés sont interdépendants : quand "Wall Street s'enrhume, Paris éternue."

Depuis le début des années 1970, non seulement les crises financières se multiplient, mais elles deviennent aussi plus graves. Ce ne sont que les conséquences de la mondialisation - la dérèglementation des marchés et la multiplication des échanges internationaux - et des besoins de capitaux pour financer le développement des pays émergeants et... des retraites.

Les marchés financiers sont de plus en plus instables et nous devrons vivre avec. Cette instabilité est probablement le résultat de la multiplication des volumes de capitaux échangés dans le monde, conséquence de la facilité d'accès aux différents marchés financiers. Dans son dernier ouvrage, Alan Greenspan, ancien gouverneur de la Réserve Fédérale américaine, reconnaît que ces volumes se chiffrent en trillons (10 suivi de onze zéros) de dollars... par jour, mais que l'on est bien incapable de les compter précisément !

Les systèmes financiers, à l'image de la centrale de Tchernobyl, sont probablement mal conçus. En effet, cette instabilité est également due à une mauvaise valorisation du risque financier, tendant à sous-estimer la probabilité d'évènement d'une crise majeure. Autrement dit, tous les produits et les actifs financiers ignorent partiellement le risque de perte. Sans compter, les banques qui se sont livrées à des opérations d'alchimie pour transformer le plomb en or, à savoir transformer des emprunts (subprimes) en actif et ainsi transférer le risque bancaire sur les marchés financiers.


La crise des subprimes n'a fait que montrer le bout de son nez

La crise du mois de janvier, qui a vu les indices boursiers déraper, n'est pas très forte. La crise financière de 1987 est celle dont la magnitude a été la plus élevée en France avec l'amplitude maximale : indice 53 sur "l'échelle Richter des risques financiers". Les soubresauts boursiers du mois de janvier n'ont connu qu'une amplitude de 37, sachant qu'à chaque unité, la probabilité d'avoir une telle crise est divisée par deux. Autant dire, que la crise de janvier n'était qu'une "crisette" et que les mois à venir risquent d'être encore très houleux. Les différents opérateurs des marchés financiers, comme en 1986 à Tchernobyl, ne font pas preuve de transparence sur leur véritable situation financière, mais le peuvent-ils, entretenant ainsi la paranoïa de chacun.

Le "réacteur" du moteur financier est lui aussi en flamme. Heureusement, Jean-Claude Trichet pour la BCE et Bern Bernanke pour la FED jouent les pompiers de service et tentent de contenir l'incendie en arrosant les marchés de milliards d'euros et de dollars pour aider les banques à boucler des fins de mois difficiles. A la différence de Tchernobyl, nos "pompiers" ont heureusement pris la mesure du risque dès qu'il s'est déclaré. Dans quelques années, on leur reprochera peut-être de n'avoir pas su anticiper et éviter la crise en maintenant des taux d'intérêt élevés au lieu de faire l'inverse après le 11 septembre 2001.

Leur problème serait d'être à court d'eau à un moment ou à un autre, car en éteignant l'incendie, ils en laissent poindre un autre : l'inflation. Elle pourrait bien renaître sous l'effet conjugué des banques centrales, mais aussi... de la mondialisation. La mondialisation a effectivement permis d'ouvrir les frontières aux capitaux, mais aussi aux produits manufacturés en provenance de pays à bas coûts de production. Ces pays ont donc exporté de la déflation : les prix des biens de consommation ont diminué.

Aujourd'hui, cette belle époque se termine : l'inflation dans des pays comme l'Inde ou la Chine est élevée (10 à 15%) sous la pression des salaires. Les prix de leurs produits manufacturés vont nécessairement augmenter. Ils vont alors nous exporter une inflation d'autant plus forte que leur monnaie pourrait s'apprécier par rapport au dollar ou à l'euro. Les banquiers centraux seront alors pris entre le marteau - endiguer la crise - et l'enclume - tenir l'inflation.

Plus grave, cette inflation pourrait renchérir le coût de l'argent et alors gêner la consommation des ménages et les investissements des entreprises, mais elle va aussi obérer la pérennité des fonds de private equity fortement endettés. La remise en cause de la solvabilité de ces fonds modifierait le mécanisme de financement de nombreuses entreprises.

Après la pluie, le beau temps

Les marchés financiers paient maintenant le laxisme des prêteurs et la gloutonnerie des emprunteurs. La crise financière, dont les subprimes ne sont que le déclencheur, risque d'être longue et ses effets pourraient être sévères au deuxième semestre. L'accalmie du mois d'avril n'a rien de surprenant puisque c'est traditionnellement un des meilleurs mois de l'année. Avec le mois de mai, les marchés entrent dans la période la plus instable. Elle est le plus souvent baissière jusqu'en septembre. D'où le célèbre adage : "sell in May and go away !"

L'accident de Tchernobyl n'a pas sonné pour autant le glas du nucléaire. Au contraire, puisque les leçons tirées de l'incident ont permis de développer une nouvelle génération de centrale plus sûres (à ce qu'on dit). Le nucléaire n'est-il pas une énergie d'avenir ? De la même façon, après les incidents des marchés financiers, le législateur tentera de mieux les réguler, même si ce n'est pas toujours la meilleure solution. Le système financier pourrait "exploser", mais on n'en est pas encore là. Prudence quand même.

Source:La tribune.fr

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 12:11

ICBC, avec une capitalisation boursière de près de 340 milliards de dollars, occupe la tête du classement établi par Boston Consulting Group. La crise du "subprime" a rétrogradé l'ancien leader mondial, l'américain Citigroup, à la sixième position.  

Trois banques chinoises figuraient parmi les quatre plus grosses du monde à la fin de l'année 2007, la capitalisation boursière des banques occidentales ayant été durement affectée par la crise financière, indique une étude du Boston Consulting Group reçue mercredi.

L'Industrial and Commercial Bank of China (ICBC) décroche la place de première banque mondiale avec presque 340 milliards de dollars de capitalisation boursière, souligne cette étude. ICBC a vu son bénéfice net bondir de 65% en 2007 à 7,68 milliards d'euros. Parmi les autres banques chinoises en tête du classement, China Construction Bank et Bank of China font respectivement figure de numéros deux et quatre, à quelques 200 millions de dollars de capitalisation.

La banque britannique HSBC occupe la troisième position tandis que Bank of America est, à la cinquième position, la première banque américaine du classement. L'ancien leader mondial, l'américain Citigroup, n'arrive plus qu'en sixième position.

"La crise a entraîné un bouleversement parmi les plus grosses banques en terme de capitalisation boursière", remarque le cabinet d'études. "Les banques d'Amérique du Nord et d'Europe de l'Ouest ont perdu au total 695 milliards de dollars de capitalisation boursière, soit plus que le PIB des Pays-Bas", tandis que leurs homologues des pays émergents (Brésil, Russie, Chine et Inde) en ont gagné 753 milliards de dollars, remarque le BCG.

L'établissement ayant connu la plus forte progression est la banque russe semi-publique Sberbank, qui a gagné 12 places, et vu sa capitalisation boursière grossir de 39%, à 91,1 milliards de dollars. "Onzième plus grosse banque européenne, Sberbank a profité de la croissance du marché de détail russe et de l'expansion générale de l'économie générée par la hausse des prix du pétrole", note l'étude de BCG.

La première banque française du classement est BNP Paribas, à la douzième place mondiale. (source AFP)

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 12:06

La Réserve fédérale américaine a, comme attendu, opté pour une baisse à 2% de son principal taux directeur dans le but de donner un nouveau coup de pouce à l'économie. Pour nombre d'économistes, une pause devrait désormais intervenir.          

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Ben Bernanke

La Réserve fédérale américaine (Fed) a décidé d'opérer une baisse de son principal taux directeur d'un quart de point à 2%. Elle a également abaissé d'un quart de point son taux d'escompte (utilisé en urgence par les banques) pour le ramener à 2,25%. En mars dernier, elle avait pris des dispositions drastiques et abaissé son taux directeur de trois quarts de point.

La décision de ce mercredi n'est pas une surprise. Certes, la croissance économique américaine du premier trimestre 2008 est ressortie à 0,6% sur un an, un chiffre supérieur aux attentes des économistes. Mais le rapport du Département du Commerce n'a, de son côté, pas manqué de pointer la poursuite de la dégradation du secteur immobilier, la morosité de la consommation des ménages et la faiblesse des investissements des entreprises.

La Fed note pour sa part aujourd'hui que les dépenses des ménages et des entreprises restent faibles et que le marché du travail est affaibli. Elle rappelle en outre que  "les marchés financiers restent soumis à des tensions considérables" et que "le resserrement des conditions du crédit ainsi que l'aggravation de la contraction du marché immobilier risquent de peser sur la croissance économique au cours des prochains trimestres". Sur le sujet de l'nflation plus précisément, elle évoque une légère amélioration sur l'inflation de base mais souligne que les incertitudes restent élevées.

Paquet fiscal

Au début du mois, le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, avait admis pour la première fois un risque de contraction de l'économie américaine sur le premier semestre, tandis que les nouvelles prévisions économiques du Fonds monétaire international évoquaient une croissance du PIB américain de 0,5% pour 2008, "avant de se redresser modestement" à 0,6% en 2009 - soit des révisions à la baisse  respectives de 1 point et 1,2 point par rapport aux prévisions de janvier (pour mémoire, le PIB américain avait augmenté de 2,9% en 2007).

Le FMI avait alors appelé la Fed à continuer de baisser son taux directeur "pendant un certain temps", en soulignant que les marchés s'attendant à un repli d'un demi-point d'ici la fin de l'année par rapport au niveau d'alors (2,25%). Mais pour l'heure, la plupart des économistes estiment qu'une pause devrait intervenir.

Les premiers effets du "paquet fiscal" américain sont attendus (cf le plan de 150 milliards de dollars voté par le congrès pour ranimer l'économie après la crise des subprimes). Reste à savoir si l'économie ne flanchera pas de nouveau une fois les effets de ces remises d'impôts passés.

Source:les echos

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